J’ai commencé à voyager assez tôt. 

Oui, j’ai la chance d’avoir des parents voyageurs, qui m’ont montré la beauté du monde dès mon plus jeune âge. Alors, les premiers voyages sont loin et les souvenirs sont flous, mais ils sont là. 

La Réunion, L’Espagne, L’Ile Maurice, ces premiers voyages enfant, à l’adolescence, ceux dont je ne me souviens que des moments forts, des bribes de souvenirs. Ceux que mes parents m’ont offerts, ceux qu’ils m’ont fait vivre et ceux, grâce auxquels, j’ai compris le sens du mot voyage.

Grâce à ces premiers voyages, mes parents m’ont inculqué le fait que la vie ne se résume pas à notre maison en France, à notre vie de famille, à notre cocon, à l’école, … Grâce à ses voyages, ils m’ont dit : Ouvre toi au monde, découvre le, prends en toutes les choses que tu y découvres, construit toi en toute connaissance de cause, enrichie toi de tout ce qui t’entoure, voit plus loin que le bout de ton nez et au-delà du confort et de la stabilité d’une vie en France.

Merci à vous, papa, maman. 

Puis, La Martinique, là où je découvre que voyager en famille renforce les liens, mais que voyager avec un seul membre de ta famille, créé une relation unique. Ça te permet de partager des choses incroyables avec cette personne, des moments qui n’appartiennent qu’à vous et qui vous sont propres. C’est ce voyage, entre mère et fille, qui m’a donné envie de vivre cette même expérience avec chacun des membres de ma famille (Rio avec papa, Los Angeles avec Lucas, Porto avec mamie et les cousins, Rome avec Lou. Axel, il ne manque que toi !).  

C’est aussi au cours de ce voyage en Martinique que j’ai débuté ma première histoire d’amour. Une histoire qui m’a conduite, très tôt (16 ans), à voyager sans mes parents. 

Londres, Les Canaries, puis plus tard d’autres destinations, en couple ou entre ami(e)s qui une fois encore m’ont appris des choses sur moi, sur la vie, sur les relations humaines. 

Plus tard, l’indépendance, la fin de cette première histoire d’amour, le début d’une autre.

La rencontre avec Hugo ! Cette fois, pour lui, le voyage n’est pas une évidence. C’est quelque chose qui est considéré comme un luxe et qui n’est pas une priorité.

Imaginez le contraste entre lui et moi à ce moment-là… Heureusement, après des péripéties, j’ai réussi, à mon tour, à lui montrer ce qu’on m’avait montré à moi : la beauté du monde ! 

Le Mexique, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Thaïlande plus tard, il est convaincu que voyager n’est pas un si grand luxe, et que ça apprend des choses sur tous les points. 

Mais le chemin jusqu’au tour du monde est encore long. Pour ma part, je dirai que ça doit bien faire 8 ans que cette envie m’anime (toute la durée de notre histoire). Cela fait donc loooooongtemps que j’essaye de le convaincre de me suivre dans cette aventure. Mais chaque chose en son temps. Notre histoire devait d’abord faire ses preuves et prouver qu’on était assez fort pour ce grand de projet ! 

Ouf, nous voilà bien des années plus tard, en plein confinement, il y 1 an et demi, en pleine pandémie mondiale. Le droit de voyager nous est enlevé et l’envie grandissante devient une évidence : dès que ce sera possible, nous partirons pour la grande aventure, NOTRE TOUR DU MONDE !

Une fois la décision de partir prise, nous avons fixé une période que nous estimions propice au départ : début 2022. 

Plus les mois ont passé, plus nous avons pu préciser cette date de départ pour arriver au 5 janvier 2022.

Le fait de fixer une date nous à clairement aidé à tout faire pour rendre ce projet concret et réalisable ! 

Car oui, ça ne se fait pas tout seul : entre argent, envies, priorités, organisation et vie quotidienne qui continue avant le départ, il a fallu redoubler d’efforts pour y arriver.

Oui, l’argent. Car sans argent, je ne dirais pas que c’est impossible, car certaines personnes ont prouvé que ça l’était, mais ce n’était, en tout cas, pas compatible avec notre façon de voyager et nos envies. 

Nous nous sommes donc donnés 1 an et demi pour mettre au minimum 15 000 euros de côté chacun. 

Pas facile en pleine pandémie dans nos situations respectives. 

Hugo travaillant dans un bar en auto entrepreneur, covid oblige, bonjour le chômage. Dans mon cas, j’avais la chance de cumuler un 35 h en bijouterie et ma propre activité en communication digitale. De quoi mettre beaucoup d’argent de côté en peu de temps. Mais ça, c’était avant la fermeture des commerces. Il s’en est suivi une grosse période de stress et de doute quant à nos capacités à mettre l’argent nécessaire de côté.

Heureusement, à 3 mois du départ, nous y sommes presque. Vous l’aurez compris, chaque jour jusqu’au départ compte dans la construction de notre budget tour du monde. Nous aurons la somme souhaitée fin décembre, quelques jours avant le début du voyage. 

Comme je l’ai expliqué au travers de mon histoire, je considère que voyager, c’est vivre. C’est-à-dire que le voyage est tellement enrichissant qu’il procure des sensations incroyables qui me transportent et me font me sentir réellement vivante et épanouie. 

Un tour du monde, cela va au-delà. C’est prendre des risques, tout quitter pour vivre quelque chose d’hors normes. C’est se mettre en difficulté dans tous les sens du terme. En difficulté financière, de confort, de stabilité. 

Oui, parce qu’on ne voyage pas sur 14 mois comme on voyage sur 15 jours. Le confort ne sera pas le même et le budget non plus. Il va falloir suivre nos dépenses, faire des choix (ce que j’ai énormément de mal à faire en voyage). 

C’est aussi laisser ses proches pendant une longue durée alors même qu’au quotidien, on ne sait pas passer 2 jours sans se voir.

C’est quitter son boulot. Dans notre cas, on le voit vraiment comme un nouveau départ. Je souhaite changer de métier et Hugo cherche encore celui qui le fera kiffer ! 

On attend donc de ce tour du monde, qu’il nous forge encore plus. Qu’il nous apprenne à faire des choix et à vivre de l’essentiel. On veut découvrir des cultures différentes, des langues différentes, des peuples différents, tout simplement pour voir de nos propres yeux ce qui se passe ailleurs. 

On veut en prendre plein les yeux, être émerveillés, époustouflés. Et surtout, on veut vivre quelque chose ENSEMBLE, qui nous liera pour toujours. 

On espère pouvoir voyager pendant 14 mois. Cela dépendra de nos dépenses dans les faits et du monde autour de nous. Car ne l’oublions pas, on part quand même tout en sachant que la moitié du monde nous est encore fermée à cause du covid, en espérant que d’ici là, tout soit de nouveau possible.

On voyagera en avion pour les gros trajets : changement de continent et gros trajets internes. Puis en voitures de location et transports en commun le reste du temps.

Niveau hébergements, on a choisi l’option petits hôtels, auberges, habitants et beaux hôtels de temps en temps pour se faire plaisir sur des occasions par exemple (anniversaires, etc).

Je ne me sentais pas à l’aise avec l’idée de faire du camping. Chacun ses envies et ses capacités haha.

Vous pouvez découvrir l’itinéraire pré-établi ici : soon 

Il n’est pas figé et sera soumis à nos envies du moment, rencontre, et peut être malheureusement à la pandémie.

On se laissera sûrement surprendre par l’imprévu car : 

« C’est le propre des longs voyages que d’en ramener tout autre chose que ce qu’on y est allé chercher » – Nicolas Bouvier